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Basculeur / 2000

Une vidéo est diffusée dans son propre dispositif de tournage, l'action du basculeur permet de se projeter mentalement dans le téléviseur, matérialisant une interactivité illusoire. Production Le lieu Unique. Moniteur, magnétoscope boucleur, bascule, sangle, moteur, contrepoids, tréteau et planche.

 

"Avec le basculeur, cependant le déséquilibre devient obsédant. Non sans rapport avec un Pierrick Sorin
mais moins identifié que cet autre artiste Nantais d’origine, l’artiste se retrouve ballotté à l’intérieur d’un
téléviseur monté sur un mécanisme à bascule. Balancé de droite à gauche, son image semble victime
d’une machination télévisuelle. Piège pour le virtuel : qu’est-ce qui crée l’illusion dans cet assemblage
de déplacements corporels, d’images et de moteur ? Le va-et-vient de l’écran très passif, ne fait que se
conformer au mouvement réel du tournage, que l’artiste accompagnais lui-même en mimant le déséquilibre.
Quant au spectateur, immobile, rendu à son regard critique, il ne suit pas le dispositif de diffusion.
Libre à lui d’entrer en coïncidence avec l’artiste, et non avec l’image dont il apparaît comme le contrepoids
subjectif. Derrière ces «petits spectacles amusants» Pascal Leroux organise ainsi des attentats
pudiques, accidents hypothético-déductifs intentionnels qui menace avec candeur une société du virtuel
et de l’assurance. Parfois, le spectacle cesse quand démarre le basculement.
"
David Zerbib (extrait du texte Pascal Leroux, nécessité de l’accident / catalogue du festival Bandits-Mages
2001

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